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MON CHEVAL ET MOI
26 mai 2011

CHEVAL ET CULTURE

LES CHEVAUX MYTHIQUES LA LICORNE La licorne est un animal légendaire, une sorte de gazelle à corne frontale unique, porteur de symbolismes et de fantasmes divers, qui a hanté l’imagination d’écrivains et de peintres depuis l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance et même au-delà. En fait, ce sont les artistes qui ont assuré son succès. Il existe des unicornes réels ou imaginaires dans d’autres cultures (indienne, chinoise, arabe, africaine), mais la licorne occidentale donne lieu à un corpus iconographique et littéraire cohérent qui doit peu à peu à des emprunts extérieurs. La forme la plus classique de la légende la montre inséparable d’une jeune fille. Son histoire est donc celle d’un couple et l’aspect érotique peut être tenu pour central même là où le symbolisme religieux prédomine en apparence. Aussi il ne faut pas voir dans la licorne un symbole de pureté pure. Elle en est l’emblème, en raison de son lien ambigu avec une jeune vierge. La licorne est décrite comme un animal sauvage et très robuste, ressemblant à une chèvre, que seule une vierge pure peut capturer. Il saute dans son sein, elle lui donne à téter et l’on s’en empare. Un second passage établit la vertu protectrice de la corne à l’égard des poisons, thème qui cheminera parallèlement au premier et donnera lieu à un commerce lorsqu’on connaîtra l’incisive du narval. Cette corne purifiait l’eau dans laquelle elle trempait. La licorne exigeait la pureté et l’innocence. C’est pourquoi, pour la capturer, les chasseurs plaçaient une vierge sur son chemin car l’animal se couchait à ses pieds. D’une part, d’un symbole global de l’incarnation, on passe à une allégorie plus laborieuse et plus incongrue: la licorne féroce et sensuelle est le Verbe, la jeune séductrice perverse est Marie. Tous les détails deviennent signifiants. D’autre part, un thème devient peu à peu prépondérant: celui de la chasse, qu’il apparaisse dans les versions profanes ou qu’il introduise dans les autres une représentation de la Passion. L’animal lui-même tend à grandir, à s’adoucir, à devenir régulièrement blanc, à ressembler à un cheval. PÉGASE Ce légendaire cheval ailé vient de la mythologie grecque. D’ailleurs, il fut le premier cheval selon la mythologie grecque. Il fut engendré par Poséidon et naquit de la tête tranchée de Méduse. Quand le héros grec Persée décapite Méduse, du sang s’écoule et naît Pégase. Il est capturé par Bellérophon le roi de Corinthe, qui lui passe autour du cou une bride en or. Bellérophon, chevauchant Pégase, réussit à vaincre la Chimère, monstre mi-lion mi-dragon, soufflant des flammes, fils de Typhon. En chevauchant ce cheval ailé, Bellérophon voulut rejoindre l’Olympe. Pour punir le présompteux, Zeus envoya un taon piquer la croupe du cheval en plein vol, ce qui eu pour effet de précipiter la cavalier dans le vide. Pégase devient la monture de Zeus et lui porte ses éclairs puis en fait une constellation. Pégase créa non loin du bois sacré des muses une source que l'on nomme « La source du cheval ». Son eau favorisait l'inspiration poétique. Phaéton, fils d’Hélios, périt presque de la même manière après avoir été foudroyé parce qu’il voulait subtilisé le char solaire, tiré par les coursiers célestes, dont Zeus se servait pour chasser les nuages et provoquer les orages. LES CENTAURES Le centaure, cheval à poitrail et tête d’homme, est le cheval mythique par excellence avec la licorne. On raconte que les Grecs, qui furent confrontés pour la première fois aux guerriers à cheval, crurent que le cavalier et sa monture ne faisaient qu’un seul être, mi-homme, mi-cheval. Ce sont les centaures, décrits dans la mythologie comme des êtres au caractère particulièrement bestial. Mais on raconte aussi que les centaures étaient les fils de Centauros, lui-même fils d’Apollon. Les centaures étaient pour la plupart des êtres lascifs, adeptes de Dionysos et de ses beuveries. Néanmoins, l’un d’eux, Chiron, précepteur d’Achille, était doué de sagesse et d’un grand savoir. Il servit de tuteur à l’humanité. Il fit aussi l’éducation de plusieurs Dieux. Les centaures vivaient dans les forêts et les montagnes de Thessalie et se nourrissent de chair crue. Ils furent massacrés par Hercule, Nestor et Thésée à l’issue d’un banquer offert par le roi des Lapithes. Après avoir tenté d’enlever la femme d’Hercule, le centaure Nessus, blessé et agonisant, conseilla à celle-ci de s’emparer de sa peau, d’en confectionner une tunique et de l’offrir à son mari afin qu’il soit un peu plus fidèle. Hercule l’ayant revêtue mourut empoisonné dans d’horribles souffrances. Des gens apercevant pour la première fois un cavalier ont pu imaginer cet être hybride qu’est le centaure. Ils ont vu dans cette représentation un cheval évoluant selon la volonté de celui qui le montait, un cheval apparemment doté de sa vivacité, de sa vélocité et de sa puissance propre, mais agissant comme l’esprit de l’homme. Cette image est si puissante qu’elle est sans cesse demeuré vivace et est parvenue jusqu’à nous inaltérable à travers les civilisations. Elle est si parlante qu’un cavalier en parfaite harmonie avec son cheval est toujours qualifié de centaure. L'HIPPOGRIFFE C'est un cheval ailé avec l'avant main d'un aigle. Il est parfois représenté avec le corps et la tête d'un cheval ailé mais les pattes avant sont des griffes acérées PODARGYRE ET XANTHOS Podagyre est un cheval noir avec des sabots blancs. Il est le symbole de la densité des rêves échafaudés sur de minimes réalités. Xanthos est un cheval or. Il est l'image de la transfiguration bienheureuse. LES 4 CHEVAUX DU SOLEIL Ces quatre chevaux tirent le char du Dieu Hélios et ils correspondent chacun à un moment du jour. Erithreus représente le soleil levant, Acteon l’aube rayonnante, Lampos l’éblouissant midi, et Philogaesus serait le soleil couchant. DÉMÉTER D’ARCADIE Il s’agit d’un homme avec la tête d'un âne. BUCÉPHALE Bucéphale est un autre cheval mythique. Ainsi nommé parce qu’il portait sur la cuisse la marque au fer rouge d’un taureau, il était considéré comme indomptable par qui que ce soit. Son Maître, Alexandre de Macédoine, compris que son caractère rétif provenait de ce qu’il avait peur de son ombre. Il parvint à le soumettre en le chevauchant la tête face au soleil. Cette prestigieuse monture mourut au cours d’un combat en Inde. En son hommage, la ville de Boukhéphalia fut alors fondée. LES CHEVAUX MYTHIQUES DE L’ILIADE ET DE L’ODYSSÉÉ Le cheval est également trés fréquemment cité dans de nombreuses épopées. La représentation du cheval dans l’Iliade en est un exemple. Achille possédait au siège de Troie deux superbes chevaux d’origine divine, dont l’un, immortel, baptisé Xanthe, avait le don de la parole. Pour envahir la ville, les grecs ont fait mine de renoncer à son siège et ont construit un colossal cheval de bois qu’ils abandonnèrent devant la cité après avoir caché dans ses flancs de nombreux guerriers. Les Troyens, abusées, firent entrer cette monumentale statue dans leurs murs ce qui causa leur perte. LA MYTHOLOGIE ROMAINE Selon la légende romaine, les chevaux naquirent de l’eau en traversant le fourche du trident de Neptune. Celui-ci se déplaçait à travers les océans en conduisant un char tiré par des êtres hybrides, à la fois cheval et poisson. Déesse de la fécondité, de la beauté et de la fertilité, Vénus menait également un somptueux char attelé de fiers coursiers blancs, symbole de pureté. Enfin, ce serait Athéna, déesse de la sagesse, des sciences et des arts, qui aurait appris aux hommes à monter et à atteler les chevaux.
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