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MON CHEVAL ET MOI
26 mai 2011

ÉQUITATION DE TRADITION

LE CADRE NOIR DE SAUMUR Le Cadre Noir est le fruit d’une lente évolution. Au 18° siècle, l’École de Versailles donne à l’armée des officiers plus épris d’équitation de manège que d’équitation d’extérieur. Les généraux de cavalerie s’en émeuvent et c’est alors que s’ouvre l’école des chevau-légers de la garde à Versailles et le manège de l’École Militaire à la tête duquel est placé Jacques d’Auvergne. Fondateur de l’équitation militaire française ce dernier fait école, notamment au Régiment des Carabiniers du comte de Provence installé à Saumur en 1763. Saumur fonde sa réputation et se distingue si bien que tous les régiments de France y délèguent officiers et sous-officiers. Toutes les autres écoles dissoutes, Saumur devient de fait l’école d’Application de la Cavalerie. Avec la Révolution française, Saumur connaît plusieurs éclipses. Dès 1814, deux cadres d’instructeurs y sont créés, l’un d’instructeurs militaires, l’autre d’écuyers civils ou militaires en retraite constitué en académie d’équitation chargée du perfectionnement personnel des officiers. C’est le véritable ancêtre du manège de Saumur appelé plus tard Cadre Noir. Il a été dirigé successivement par trente-quatre écuyers en chef parmi lesquels figurent des maîtres de l’équitation notamment le général L’Hotte. Le 17 Mai 1972, au lendemain d’une soirée de gala oû le Cadre Noir offrit à la reine Elisabeth d’Angleterre une reprise traditionnelle, le Journal Officiel publie au titre du ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs le décret du 16 Mai qui crée l’École Nationale d’équitation. Lors de la création, le Cadre Noir quitte l’École de cavalerie pour la nouvelle institution. Les écuyers dont un certain nombre sont militaires, assurent la mission de formation de l’École qui est sa mission principale. À l’heure actuelle, c’est part la gestion du Cadre Noir que cette École Nationale maintient le rayonnement de l’équitation française ainsi que le public a pu l’apprécier au Palais Omnisport de Bercy du 12 au 16 Mai 1992 pour le 20ieme anniversaire de l’École. Ses présentations sous forme de reprises traditionnelles ou de galas plus étoffés attirent plus de 50 000 visiteurs par an à Terrefort, près de Saumur. L’Ecole s’y est implantée définitivement en 1984 sur un site de 300 hectares avec dix carrières olympiques, environ 40 kilomètres de pistes, une clinique vétérinaire, un amphithéâtre et cinq manèges dont celui du Cadre Noir qui peut accueillir 1 500 spectateurs. Il faut rappeler que les deux reprises traditionnelles n’ont d’autre but que d’utiliser les principes de l’École française en accordant la priorité à la précision collective des figures, à l’uniformité des allures et des attitudes et non sur les détails de l’exécution individuelle. L’une, consacrée aux sauteurs en liberté, rappelle l’héritage de l’École de Versailles dont elle a conservé trois airs relevés en les adaptant au contexte militaire du 19°siècle, à savoir la courbette, la croupade et la cabriole. L’autre, la reprise de manège, véritable chorégraphie équestre, reflète la style de l’école française. L’École Nationale d’Équitation, ou ENE, a permis le maintien d’une tradition d’origine militaire alliée aux exigences d’un professionnalisme technique qu’impose l’équitation d’école.
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