LES DIFFÉRENTS TYPES D’ALIMENTS = LES VÉGÉTAUX

LES PLANTES FOURRAGÈRES = LES LÉGUMINEUSES = VARIÉTÉS La luzerne La luzerne est une plante assez haute (30 à 70 cm) composés de feuilles d'un vert gris. Les fleurs, habituellement bleue, pourpre ou violette, peuvent aussi être jaune ou blanche. Elles se rassemblent en grappes fournies en bout des feuilles. La luzerne cultivée est aussi appelée alfa-alfa, grand trèfle, sainfoin ou foin de Bourgogne. On trouve différentes variétés de luzerne, dont la luzerne de type Flamand et la luzerne de type Provence. Le type Flamand est de loin le plus répandu en France. Il convient particulièrement aux régions du nord pour sa résistance au froid. Le type Provence, plus sensible au froid, se développe mieux en région méditerranéenne et sur la côte atlantique. Elle est intéressante pour le pâturage pour sa résistance au froid et à la sécheresse. Elle est la plante fourragère la plus riche en protéines. Elle produit son maximum de protéines et d'UFC dès l'apparition des bourgeons et elle reste pauvre en sucres. Le taux de protéines est 2 fois plus élevé que le foin traditionnel. Une luzerne qui produit 15 tonnes de matière sèche à l'hectare fournit 2,6 tonnes de protéines. Par comparaison, un soja produisant 35 quintaux/hectare n'en fournit que 1,4 tonne. Le foin de luzerne est très riche en calcium (3 fois plus que du foin traditionnel), en vitamine A, en minéraux et en cellulose digestible. Il possède une teneur élevée en carotène. Les cubes de luzerne seule renferment plus de protéines et de calcium que les quantités nécessaires à des chevaux adultes normaux, ce qui est sans conséquence pour des chevaux dont les reins fonctionnent normalement, auquel cas il faut le donner en petite quantité sous peine de troubles rénaux et musculaires. En général, les cubes de luzerne conviennent mieux aux juments en lactation ou aux chevaux en croissance. La luzerne est moyennement riche en énergie et offre un rapport phosphocalcique très élevé. Le foin de luzerne peut être comparé au foin préfané. La luzerne enrubannée se conserve très bien à condition d'avoir été récoltée avec au moins 50 % de matière sèche. Les pertes à la conservation sont réduites par rapport à un ensilage et la perte de feuilles due au séchage est moins importante qu'avec un foin. Sa valeur énergétique est donc supérieure à une récolte en foin. La luzerne associée à d’autres plantes, comme le dactyle ou le brome, a de meilleures qualités nutritives. Le fourrage dispose d’un meilleur équilibre entre l'énergie et les matières azotées, ainsi qu'entre les différents minéraux (phosphore, calcium, sodium, manganèse ou autre) et le sucre est de meilleure qualité. Elle est présentée dans l'alimentation à l’état sec sous forme de foin, à l'état frais (pâturée ou fauchée), ensilée ou transformée en granulés secs après déshydratation. La luzerne présente des limites. Elle est sensible aux excès d’eau, à l’acidité du sol et au piétinement. L’ensilage est difficile par sa pauvreté en sucres, ce qui offre de mauvaises conditions pour la conservation. Elle peut entraîner des risques de météorisation. La luzerne aura une très faible concentration de glucides si elle est broutée à ras du sol pendant toute la saison ou si elle n’a pas au moins 25 % de floraison.