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MON CHEVAL ET MOI
10 janvier 2012

LE FOURRAGE PAR VOIE HUMIDE

L’ENSILAGE Type d’ensilage L'ensilage concerne essentiellement les cultures herbacées et le maïs. En effet, les cultures à forte teneur en azote, comme la luzerne, se prêtent mal à ce mode de conservation. La composition nutritive de ces deux aliments dépend du moment de la récolte et de la fumure. En cas de récolte précoce et de forte fumure, il peut être dangereux de procéder à l'ensilage. Les ensilages peuvent être servis après 30 jours environ, car la fermentation par les bactéries lactiques se sera alors arrêtée à ce stade. L'ensilage de maïs est très riche en énergie. Il est cependant pauvre en protéines, en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines, notamment en carotène et en vitamine D. Il est donc indispensable de compléter avec des vitamines et des minéraux (notamment pour les chevaux en croissance, les juments gestantes et allaitantes). L'ensilage de maïs fait engraisser. Il est conseillé de contrôler la teneur en azote de la ration afin de prévenir un engraissement. Il faut l’utiliser avec précautions car il provoque des gaz. Les chevaux absorbent pourtant bien cet aliment après s'y être familiarisé. L'ensilage d'herbe pré fanée est de l'herbe coupée et séchée sur le champ sur 24 h au plus. Cela permet un gain en matière sèche. Son utilisation est similaire à celle de l’ensilage de maïs. L’inconvénient est le degré d'acidité élevé et souvent une forte teneur en protéines. C’est la raison pour laquelle il faut laisser sécher l'herbe pendant trois jours afin d'obtenir une teneur en matière sèche suffisamment élevée (55-60%). L'avantage du pré fané par rapport au foin est l’absence de poussière. Le pré fané présente toutefois plus de risque de moisissure (lors d'une mauvaise fermeture) et une teneur élevée en protéines. La teneur en cellulose brute est inférieure à celle du foin. Le risque du pré fané est surtout le botulisme, par le biais d'une bactérie vivant sur les cadavres d’animaux ou de reptiles (souris, taupes, oiseaux ou autre). Le botulisme est pratiquement toujours fatal pour le cheval et le milieu créé lors de l'ensilage est propice au développement de cette bactérie. Le taux de matière sèche varie assez largement dans les ensilages, mais il est possible de définir des valeurs optimums à essayer d'atteindre pour obtenir un fourrage de meilleure qualité. Pour le maïs, l'optimum se situe entre 30 et 35 % de matière sèche. Cette valeur est obtenue naturellement par le mûrissement de la plante entière. À ce stade, la teneur en sucres solubles, l'équilibre, entre le grain et la tige, la facilité de tassement et de mise en anaérobiose sont les plus favorables. Pour les graminées fourragères et les mélanges de graminées et de légumineuses, l’ensilage est plus délicat à maîtriser. On rencontre un problème avec le taux de matière sèche. Si des valeurs similaires au maïs sont souhaitables, elles sont rarement possibles car la teneur en matière sèche des graminées au moment de la récolte n'est que de 12 à 15 %. Par pré fanage au champ, on peut faire remonter cette teneur à 20 ou 25 %. Cette opération nécessite un minimum de trois belles journées de suite, ce qui n’est pas toujours évident de fin avril à début mai et elle est donc risquée. En cas d'impossibilité, il est possible d'ensiler directement des graminées, mais une teneur en matière sèche inférieure à 20 % conduit à des pertes par écoulement de jus après la confection du silo. De plus, la richesse en protéines et en sucres solubles des graminées diminue très rapidement au printemps. Une récolte différée à cause de conditions météorologiques défavorables conduit à une baisse de qualité fourragère certaine. Par contre, si l’ensilage de graminées et des mélanges graminées-légumineuses est réussi, il permet de produire des fourrages plus riches que les foins et cela plus intensivement.
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