ALIMENTATION ET COMPORTEMENT

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE AU PATURAGE (2) ORGANISATION SPATIALE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE En milieu naturel Les chevaux préfèrent les habitats les plus riches en feuilles d’herbe verte, comme les prairies et les marais. Ils se spécialisent généralement sur les monocotylédones et consomment de préférence les graminées. Ils sont néanmoins capables d’élargir considérablement leur gamme alimentaire et d’inclure davantage de dicotylédones quand la nourriture se fait rare, notamment en hiver. En prairie Les chevaux créent et entretiennent généralement des zones d’herbe rase au sein desquelles ils concentrent leur activité alimentaire (70% du temps d’alimentation journalier). Ils utilisent beaucoup plus faiblement les zones d’herbe haute où sont regroupées leurs déjections. Ce comportement est interprété depuis longtemps comme une stratégie d’évitement des larves infectantes de parasites gastro-intestinaux qui sont présentes autour des déjections. Ce comportement particulier conduit à une augmentation de la diversité structurale des prairies. En comparaison, les bovins pâturent de façon plus homogène et beaucoup moins ras que les chevaux car ils n’ont qu’une seule rangée d’incisives. Plus récemment, il a été montré que l’utilisation hétérogène des prairies par les chevaux pourrait être davantage expliquée par une fonction nutritionnelle. En effet, l’entretien de zones d’herbe rase par les chevaux leur permet de bénéficier d’une végétation en croissance de bonne qualité. Les chevaux pourraient donc partager leur temps d’alimentation entre les zones d’herbe rase et les zones d’herbe haute, où la biomasse est abondante, pour maximiser l’ingestion de nutriments digestibles à l’échelle de la journée. Des recherches sont en cours pour préciser l’effet des caractéristiques de la végétation (abondance et qualité) sur les choix alimentaires et l’ingestion des chevaux.