ALIMENTATION ET COMPORTEMENT

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE AU PATURAGE (1) ORGANISATION TEMPORELLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE Temps d’alimentation journalier En raison de la petite taille de son estomac, le cheval prend peu de nourriture à la fois et par conséquent il doit consacrer beaucoup de temps à manger. De plus, il broie les aliments à mesure qu’il les ingère, ce qui contribue à augmenter le temps d’alimentation. Le temps de pâturage est limité par la nécessité d’accomplir d’autres activités essentielles comme le repos (en moyenne 5 h par jour), les activités sociales ou les déplacements (en moyenne 3 h par jour). Il varie aussi selon la qualité du sol. Sur un sol pauvre, le cheval va brouter 2 à 3 heures de plus, et un peu moins sur un sol riche. Le temps d’alimentation journalier est en moyenne de 16 heures par jour au pâturage. On observe très souvent que cette donnée est presque invariable, à quelques heures près (14h à 18h). Il existe ainsi un temps moyen que le cheval consacre à l’alimentation, indépendamment d’autres facteurs, comme si l’organisme était préprogrammé. Cela n’est pas sans conséquence. Si le cheval se trouve dans une pâture très riche, il ne s’arrêtera pas quand il arrivera à satiété, mais seulement au bout de 16 heures. Il en résulte des risques de suralimentation, impliquant des maladies et des fourbures. Inversement, si le cheval est dans une pâture pauvre, il ne passera pas tout son temps à chercher de la nourriture pour satisfaire ses besoins, mais il s’arrêtera au bout de 16 heures, même s’il est affamé, et il maigrira. Répartition dans la journée Les chevaux préfèrent manger de jour et surtout en fin de journée. Cette préférence pourrait être liée au fait que la concentration des nutriments dans les plantes est maximale après une journée de photosynthèse. En conditions naturelles, le temps d’alimentation nocturne occupe néanmoins 20 à 50% de la durée d’alimentation totale et les seules variations majeures de l’organisation de l’activité alimentaire au cours des 24 h sont causées par les parasites hématophages (taons et moustiques). En effet, pendant les heures d’activités de ces insectes en milieu de journée, les chevaux ne s’alimentent pas et présentent des comportements qui visent à diminuer l’impact des parasites.