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MON CHEVAL ET MOI
5 juin 2011

L’ATTELAGE

GÉNÉRALITÉS INTRODUCTION Après quatre mille ans d’existence et l’arrivée des véhicules à moteur, l’attelage a bien failli sombrer dans l’oubli. Du mode de transport traditionnel qu’il fut pendant plusieurs milléna ires, il est aujourd’hui devenu un sport, un loisir et un art. Méthode, prudence et sécurité sont les maîtres mots de cette discipline équestre exigeante. ORIGINES DE L’ATTELAGE Bien avant d’être monté, le cheval a tracté des charges placées sur des traîneaux ou des travois. Composé de deux perches entrecroisées sur l’encolure, puis traînant à terre à l’arrière du cheval, le travois était utilisé notamment par les indiens d’Amérique. La roue fut inventée aux alentours de 4 000 ans avant notre ère. Les populations nomades d’Asie Mineure furent les premières à atteler un char, derrière le cheval, sous la forme d’une petite plateforme de bois, posée au dessus de l’essieu reliant deux roues pleines. Les Hittites, puis les Egyptiens, les Assyriens et les Perses utilisèrent ce char pour la guerre, tiré par des chevaux attelés de front, réunis par un joug d’encolure relié au timon, axe en bois solidaire de la caisse. Légère, sans suspension mais très maniable, cette première voiture portait deux passagers pouvant se tenir debout, un conducteur et un combattant. Deux millénaires plus tard, le char de combat a quatre roues fait son apparition, ainsi que la traction par traits. Ces lanières de cuir souples, directement reliées au véhicule, avaient l’inconvénient de faire basculer le joug latéralement dans les virages. Aussi un système de deux fortes sangles de cuir fut imaginé, la première remplaçait le joug, la seconde entourait les épaules. La bricole était ainsi née. LES SERVICES DE TRANSPORTS Avec la pavage des vois romaines, les attelages sont utilisées à des fins autres que militaires ou guerrières. C’est à cette époque que l’empereur Auguste créa le service des postes. Jusqu’à la fin du Moyen Age, l’attelage connaît peu d’évolution. Au 15 ième siècle, avec l’apparition du coche, puis du fiacre, les voitures attelées deviennent un moyen de transport régulier et se généralisent dans les grandes villes. Le 17 ième siècle est marqué par une importante révolution technologique. Les suspensions (ressorts à lames superposées) sont faites de pièces métalliques, les essieux aussi. On insiste sur plus de robustesse et davantage de sécurité. L’augmentation du diamètre des roues permet une grande facilité de traction. De 1750 à 1850, la diligence connaît une siècle de gloire. Les chevaux sont en nombre considérable et les carrossiers conçoivent toutes sortes de voitures légères à usage privé, comme le phaéton, la landau, le mylord, attelées à quatre roues, et le cabriolet et le tilbury attelés à deux roues. Après des années de transport du courrier sur chevaux montés, la Royal Mail assure en 1784 un service rapide de la poste par voiture à cheval. La malle-poste en France fut à l’origine du transport public. Au 19 ième siècle, les bandages de roue en caoutchouc pleins ou creux remplacent les lourds cercles forgés. Vers 1820 l’omnibus offre aux passagers un service régulier de transport en ville. En 1854, la Compagnie générale des omnibus exploite vingt-cinq lignes à Paris. L’utilisation quotidienne des voitures hippomobiles disparaît après la Seconde Guerre mondiale car celles-ci sont successivement détrônées par le train, la voiture et le tracteur. CODE DE LA ROUTE Assimilés à des usagers de la route, les attelages sont soumis au même code de la route que les véhicules à moteur. Depuis 1954, les chevaux ne sont plus prioritaires. Coups de klaxon d’automobilistes inconscients, frôlement des voitures, déplacement d’air provoqué par un camion, tout cela est dangereux pour l’attelage qui est devenu un phénomène. Aussi, prudence, sécurité, et responsabilité du meneur sont devenues les mots d’ordre de l’attelage sur route. Un attelage doit être visible de loin et comporter des feux réfléchissants obligatoires, blancs devant, rouges à l’arrière. En guise d’immatriculation, la voiture doit posséder la plaque du constructeur ainsi que celle du propriétaire. Si le meneur est arrêté, il devra présenter ses papiers d’identité, mais aussi ceux des chevaux. Arrêts aux stops, aux feux tricolores, priorité à droite, stationnement, respect des lignes blanches, le code est formel, mais on l’adapte en fonction des équipements du cheval attelé. Pour tourner, le bras du meneur fait office de clignotant. Une assurance est essentielle dès que l’on sort d’une propriété privée.
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