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MON CHEVAL ET MOI
16 mai 2007

LA VUE

regard LE GLOBE OCCULAIRE Le globe oculaire du cheval, logé dans la cavité orbitaire, est de forme sphérique. Il est formé de trois couches membraneuses : La couche externe, qui constitue la paroi du globe, se compose de deux éléments distincts : la cornée, transparente, en avant, et la sclérotique, opaque et résistante, en arrière. La couche moyenne, ou choroïde, forme l'iris, qui entoure la pupille. La couche interne, ou rétine, est la membrane sensible à l'œil : elle transmet les impressions visuelles au nerf optique. L'intérieur du globe oculaire est divisé par le cristallin en deux chambres : la chambre antérieure contient l'humeur aqueuse et la chambre postérieure, l'humeur vitrée. Le globe oculaire est protégé par deux paupières, un corps clignotant et des glandes lacrymales. L’iris du cheval, en général, est d'une couleur noisette assez claire et transparente. Elle permet de distinguer autour de la pupille de curieuses excroissances noires en forme de chou-fleur qui sont tout à fait normales. Les deux yeux doivent avoir la même taille et une couleur foncée. Certains chevaux ont un seul œil bleu. On dit qu'ils sont vairons. Les deux yeux bleus se voient surtout chez les chevaux albinos. En général, on croit que le cheval montre le blanc de l'oeil (sclérotique) quand il est inquiet. Cependant, il suffit qu'il tourne les yeux pour que la sclérotique apparaisse sans qu'il ressente le moindre sentiment de crainte. Certains chevaux, parmi les pur-sangs ou les appaloosas par exemple, ont le blanc de l'oeil visible même au repos. LE CHAMP DE VISION Les yeux du cheval sont placés latéralement, de chaque côté de la tête. Ils sont saillants et très mobiles, ce qui permet à chaque œil de balayer un champ de vision latéral de plus de 170°, soit un champ de vision global de 340° sur les 360° qui l’entoure.Cela signifie que le cheval peut voir presque tout ce qui se trouve autour de lui. Si l'objet est hors de son champ visuel, il lui suffit d'une légère flexion de l'encolure pour le voir. Chaque œil fonctionne indépendamment de l'autre en couvrant un demi-cercle. Dans la vision vers l’avant, les 2 champs visuels se rejoignent en se superposant. Le cheval voit donc devant lui des deux yeux en meme temps. Ce phénomène se nomme la vision binoculaire. Cependant la position des yeux a l’inconvénient de créer des zones hors du champ visuel, l’une à l’arrière du cheval, l’autre juste devant lui dans le champ frontal. Quand un cheval regarde droit devant lui en conservant la tête dans une position normale de repos, ses yeux convergent sur un point se trouvant à environ deux mètres de son chanfrein. II ne voit donc pas ce qui se trouve juste devant lui en dessous des deux mètres. Il faut en tenir compte dans de nombreuses situations, notamment à l'obstacle: le cheval doit pouvoir jauger l'obstacle d'une distance suffisante. Lorsqu'il est surpris, quand, par exemple, on aborde un obstacle après une courbe serrée, il risque de refuser de sauter. Le cheval peut s’aider en détournant légèrement la tête de côté. Cette attitude se remarque lorsque l’on s’approche de trop près d’un cheval par l’avant. Le cheval ne détourne donc pas la tête pour vous toiser mais pour mieux vous situer. Il peut aussi s’aider des vibrisses situées au menton. Ces longs poils ont un rôle important car ils agissent comme des capteurs lui permettant de sentir la présence d’un objet à proximité. Ils agissent dans l’angle mort pour pallier ainsi le déficit de vision. Par exemple, le cheval trouvera le bord de sa mangeoire ou un aliment posé dans une main par la sensation tactile qu’offrent ces vibrisses. Le champ de vision chez l’homme : Il ne verra que l’entrée du passage mais avec une impression de profondeur. champ_visuel_homme Le champ de vision chez le cheval : Il verra l’entrée du passage mais aussi les parois latérales et la plaine ou les reliefs qui le précédent. L’impression de profondeur est cependant moins accentuée et les éléments qui se trouvent à proximité semblent plus éloignés. champ_visuel_cheval Les angles de vue : champvisuel Le schéma ci-dessous en trois dimension fait rendre compte des angles morts en gris foncé situés juste devant et à l’arrière du cheval ainsi que la superposition de la vision droite et gauche dans le cercle en pointillé : vue_02 On comprend pourquoi il ne faut jamais aborder un cheval directement par l'arrière, sans avoir signalé sa présence par la voix. Il pourra légèrement tourner la tête pour vous apercevoir. De meme que venir se poser devant lui, dans l’angle mort, puis se déplacer subitement dans son champ visuel à droite ou à gauche peut provoquer chez le cheval une fuite ou un écart se révélant dangereux. Cela s’est déjà vu lorsque, dans un box ou une stalle, certains cavaliers passent devant leur cheval Il faut donc faire attention, notamment lors de manipulation ou d’un pansage, à la façon dont on manœuvre autour du cheval. LES DIFFÉRENTES FORMES DE PERCEPTION LA PERCEPTION DES FORMES On suppose que pour reconnaître un animal ou un homme, le cheval identifie les gestes caractéristiques plus que les détails. Le cheval est donc beaucoup plus sensible au mouvement et à l’aspect global de la morphologie. Cette aptitude à détecter instantanément les mouvements chez autrui, lui est très utile pour identifier toute nouvelle menace, comme la présence d'un prédateur pour le cas des chevaux sauvages. Pour voir une image nette, suivant la distance des objets à observer, le cheval doit baisser ou lever la tête. Cette faculté lui offre l'avantage, quand il a la tête baissée pour brouter, de voir simultanément et nettement les objets proches sur le sol et ceux éloignés à l'horizon. La perception des formes chez l’homme : vision_homme La perception des formes chez le cheval : vision_cheval LA PERCEPTION DES COULEURS Le cheval a une perception des couleurs moindre que la nôtre. S’il réagit très bien au jaune, puis au vert, vient ensuite le bleu, et en dernier, le rouge. Il existe donc une échelle d’ordre dans la perception des couleurs. La prédominance du jaune et du vert correspond à l’adaptation et la reconnaissance que se fait le cheval à la couleur dominante de son milieu naturel. Le cheval est par contre très sensible aux jeux d'ombre et de lumière. Cela s’explique par un problème de vitesse d'adaptation de sa pupille. Ainsi, certains chevaux s'effraient ou peuvent se laissent surprendre par des rayons solaires qui frappent le sol. La perception des couleurs chez l’homme : couleur_homme La perception des couleurs chez le cheval : couleur_cheval LA PERCEPTION DES DISTANCES Le profil allongé de la tête et la position des yeux sur le coté empêchent le cheval de voir juste devant lui. Il existe en effet un angle mort en dessous de 2m de distance dans lequel le cheval ne perçoit absolument rien. C'est pourquoi il ne voit pas l'ensemble de tous les objets qui peuvent se présenter face à lui dans sa progression vers l’avant comme, par exemple, une barre d’obstacle, un tas de paille ou un autre objet coupant sa route. Pour s'aider, il aura auparavant évalué la distance grâce à sa vision binoculaire face à lui mais la dernière phase d’approche se fait dans tous les cas à l'aveuglette. Lors d’un saut d’obstacle, certains chevaux, au moment de sauter, essaient de tourner légèrement la tête pour voir l'obstacle, au moins avec un œil. Certains chevaux borgnes sautent encore très bien car ils arrivent malgré tout à compenser le manque de vision en relief par l'évaluation des distances. La perception du cheval à 10m de l'obstacle : 10m_de_l_obstacle La perception du cheval à 2m de l'obstacle : 2m_de_l_obstacle LA PERCEPTION DANS LA PÉNOMBRE ET LA CLARTÉ Le cheval est un animal nocturne. Sa situation naturelle comme proie dans l’échelle de la prédation lui a donné cette faculté à s’adapter à pénombre et à la nuit. C’est la taille de son œil, plus gros que celle de l'éléphant ou de la baleine, et la possession d'un dispositif d'intensification de la lumière (couche réfléchissante vers la rétine) qui expliquent sa très bonne vision nocturne. La perception dans la pénombre chez l’homme : vision_penombre_homme La perception dans la pénombre chez le cheval : vision_penombre_cheval En pleine lumière, la pupille du cheval se rétracte en formant une fente horizontale, et non un point noir, comme chez l’homme. Cette particularité lui permet de conserver tout l'angle de son champ de vision pour continuer à balayer tout l'horizon et voir ainsi les prédateurs s'avançant à contre jour. La pupille en pleine lumière chez l'homme : pupille_lumie_re_homme La pupille en pleine lumière chez le cheval : pupille_lumie_re_cheval L’ŒIL, REFLET DE L’AGE ET DE LA CONDITION PHYSIQUE L’œil est important dans le sens où ils révèlent des indications précieuses sur l'état physique et mental du cheval. Il donne au cheval son expression d'intelligence et de vivacité. L’œil doit être grand et brillant, à fleur de tête, avec des milieux parfaitement transparents et une réaction très vive de la pupille aux variations lumineuses, preuve d'une bonne vision. Un cheval en bonne santé doit avoir un œil humide et brillant, bien ouvert et vif. II ne doit pas présenter d'écoulement. La muqueuse autour de l'œil et à l'intérieur de la paupière doit être rose. Un cheval dont l'œil est éteint, larmoyant ou rouge est un cheval qui souffre physiquement ou moralement. La vivacité du regard, la rondeur de l'œil et le dessus de l'arcade sourcilière permettent aussi de situer l'âge du cheval: rond, vif et ouvert chez un jeune cheval, l'œil devient plus étroit et le regard plus blasé avec l'âge. L'arcade sourcilière, d'abord pleine et bombée, se creuse en formant des salières au fur et à mesure que le cheval vieillit. CILS, VIBRISSES ET ŒILLÈRES Les cils du cheval, serrés et raides, protègent les yeux de la poussière et des lumières violentes. Le cheval possède aussi, autour des yeux, de longs poils plus ou moins raides, qui sont des vibrisses. Ils sont importants, car ils stimulent le réflexe de clignement de l'œil. Ils permettent au cheval de sentir la proximité d'un objet (une branche par exemple) et de l'éviter. II ne faut jamais couper ces poils, même en vue d'un concours de modèle et allures. Les œillères servent à réduire la vision latérale du cheval. Elles l'empêchent d'être distrait lorsqu'il travaille en main ou attelé. À l'attelage, elles évitent que le cheval soit effrayé à tout instant par les véhicules qui le doublent ou le croisent et l'obligent à marcher droit vers le champ de vision étroit qui s'étend loin devant lui.
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Commentaires
M
Bonjour<br /> <br /> <br /> <br /> Peux tu me dire où tu as trouvé ces informations stp?<br /> <br /> Cela est très intéressant.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci beaucoup.
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MON CHEVAL ET MOI
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