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MON CHEVAL ET MOI
12 juin 2011

ALIMENTATION ET COMPORTEMENT

MŒURS ALIMENTAIRES ET APPRENTISSAGE (4) Le manque d’apprentissage Le manque d’apprentissage est le fait de l’homme. La captivité ou les changements imposés dans les conditions de vie compromettent l’apprentissage naturel qui permettait au cheval d’adopter un comportement alimentaire sain. Le sevrage précoce et l’élevage dans un milieu domestiqué ne permet pas au poulain d’apprendre les bons comportements alimentaires en imitant sa mère ou les autres. Dès lors, la dépendance inévitable du poulain ou du cheval adulte à l’homme fait qu’il s’agit du soigneur, et non plus du cheval, qui devra veiller à la qualité de l’alimentation et devra prendre garde de ne pas l’exposer à des aliments toxiques qu’il n’a pas appris à reconnaître. En revanche, les chevaux vivant régulièrement en prairie ou les poulains élevés avec leur mère pendant au moins un an dans un groupe sur de grands pâturages, acquièrent les bases d’un comportement alimentaire sain. Le désapprentissage Lorsqu’un cheval reçoit quotidiennement sa nourriture de l’homme, un conditionnement se met en place qui lui désapprend certains comportements naturels. Ainsi, s’il est vrai que le cheval récemment ramené au box se montre d’abord très prudent à l’égard des aliments qu’on lui apporte, il se précipitera par la suite aveuglément sur tout ce qui est mis dans la mangeoire. Le cheval conditionné ainsi perd en partie sa capacité à équilibrer son régime et ne sélectionnera plus la nourriture servie dans la mangeoire ou donnée à la main Ce conditionnement peut l’amener à manger, par le simple fait qu’ils se trouvent dans la mangeoire, des aliments qui ne conviennent pas ou qui sont dangereux, alors que dans d’autres conditions, il n’y toucherait pas. Le désapprentissage l’a donc emporté sur la prudence naturelle du simple fait de la domestication. Ainsi, un cheval habitué à être nourri de la sorte ne pourra que difficilement reconnaître dans une pâture ce qu’il ne doit pas manger et ce qu’il peut manger. Il suffit de s’en rendre compte en tentant de donner des aliments à des chevaux en box ou même dans un pré. Il n’est pas rare de voir aux abords des pâtures oû séjourne un cheval des pancartes interdisant de donner à manger. Cet état de fait est connu pour être à l’origine de troubles digestifs ou d’autres problèmes. La solution est d’être vigilant en contrôlant le type d’aliment donné, sa fraîcheur et d’introduire progressivement tout nouvel aliment. Par ailleurs, la nature des rations ne satisfait pas toujours les besoins du cheval, notamment à celui de mastiquer des heures durant des aliments riches en fibres et pauvres en nutriments. Il faut savoir que le cheval constamment en pâture ou sauvage consacre 60% de son temps à s’alimenter, contre 15% pour le cheval captif nourri aux granulés. Les granulés et les céréales lui procurent même une diète inverse, car des repas très nutritifs sont avalés en quelques minutes. Il est donc capital que le fourrage représente une large part de l’alimentation.
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